Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Exemples de l'entrée 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
RICHE
  Tri :
10 exemples
 1 A riche homme son buef lui velle, et au povre homme sa vache lui avorte. (E. LEGRIS, Anc. prov. fr., p.1400. In : Bibl. Éc. Chartes 60, 1899, 574).
 2 Je tien celui a riche qui de Dieu est amés (Tristan Nant. S., c.1350, 119).
 3 Et nous sommes yci ainsi que deux truant, Qui humons les broués de la court descendant ; Et si nous en yvrons comme pourcel runant, On nous doit bien hüer tous deux comme meschant. J'en ay au cuer tel duel c'oncques je n'eulz si grant, Car nous ne vauldrons je la monté d'un besant. "Frere", ce dist Regnier, "ne vous alez doubtant, Se nos deux fereres sont Marïez maintenant, Tant ont ilz plus a faire, par le mien escïant, Car il est assez riche qui n'a femme n'enfant." (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 89).
 4 Ainsi regner en ce monde lui fault, Par sonpouoir, desur povre toudis, En esperant ce mot qui petit vault : Ja riches homs n'yra en paradis. (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 73).
 5 LA MORT. Venez, noble roy couronné, Renommé de force et proesse, Jadis fustez environné De grant pompez, de garnt novblesse. Mais maintenant toute hautesse Lesserés ; vous n'estes pas seul ; Peu aurés de vostre richesse ; Le plus riche n'a q'un linceul. (Danse macabre C., 1485, 19).
 6 Gaufrois seroit bien dignez d'avoir terre et garnt fin ; Et d'avoir belle dame, au soir et au matin. Li noble chevalier, qui sont fourré d'ermin, Li tiennent compaignie ; adés li sont voisin. Car li homs qui esr riches, plain de bonne fin, Il treuve des amis, qui se font de son lin ; Et li povrez ne treuve ne parent ne cousin. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 27).
 7 Tant plus a riche, plus luy fault. Tousjours pense de ceste vie : De paradis n'a point d'envye. De son tresor son cueur a près. (ALECIS, Passe temps P.P., 1480, 132).
 8 Tel a le bruit d'estre bien riche Qui quitte n'a pas ung tournoys. (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 107).
 9 Souffisse vous ce que Dieu nous envoie. Cieulz est ricë a qui demeure joie, Non mie cieulx qui au tresor assanne ["aspire au"] Et craint la departie. (Percef. V, R., c.1450 [c.1340], 677).
 10 A ceste riche povreté ne fait a comparer celle de Dyogenes ou de Fbricius ou d'autres, qui sont loués en ce par les hystoires et philosophes. On les reputoit rixches pour ce qu'ilz ne convoytoyent riens. Et a bon droit ; car plus est riche celuy qui moins convoite. Qu'esse richesse fors souffisance ? Et qu'est souffisance fors neant convoitier ? (GERS., 1372 (?), Oeuvres complètes G., 735).
Lexique de proverbesPierre Cromer

 Retour à la page précédente 
Fermer la fenêtre